Alexis Benoit
Parcours
Jeu & expérience
- Co-fondateur
- noesya
- Métiers
- Creative developer
- Co-gérant
- Maître de conférences associé, Département Métiers du Multimédia et de l’Internet, Institut Universitaire de Technologie Bordeaux Montaigne
- Certification
- Opquast (898/1000)
- Diplôme
- Diplôme Universitaire de Technologie Métiers du Multimédia et de l’Internet, Université Bordeaux Montaigne
- Distinctions
- 7 SOTD (site of the day) Awwwards
7 FOTD (fwa of the day) FWA
2 MOTD (mobile of the day) FWA
12 WOTD (website of the day) CSS Design Awards
1 WOTM (website of the month) CSS Design Awards
1 Best Studio Portfolio 2015 (CSS Design Awards)
1 Best project of the Year (CSS Design Awards)
6 French Index Design
1 Lovie Awards Bronze Medal
1 Webby Awards official selection (games)
Identité
30 ans, en couple, à Cenon, près de Bordeaux, où nous vivons avec un chat hypoallergénique, un sibérien de la taille d’un lynx. Ma compagne travaille aussi dans le Web, et le chat apprend à coder, mais ses progrès sont lents. J’ai commencé mon parcours par un Diplôme Universitaire de Technologie Services et Réseaux de Communication (maintenant Métiers du Multimédia et de l’Internet), avec une alternance dans l’agence Viens-là1. J’y ai passé 5 années, d’abord comme développeur front, puis lead dev, pendant lesquelles nous avons remporté de nombreux prix sur des sites “expériences” : FWA, Awwwards, CSS design awards…
Je suis ensuite rentré à Bordeaux, chez Ubisoft, pour travailler sur un outil d’agrégation de data RH, finances, gestion de projets, qui permettait de faire de la visualisation de données au niveau macro sur tous les studios. C’était une belle expérience, avec notamment un atelier de 10 jours à Québec pour travailler avec l’équipe canadienne. J’étais au sein de l’équipe “tool”, qui fournit des outils aux studios, donc c’était très focus jeux, avec des passionnés : un rêve de gosse ! J’ai ensuite travaillé pour Lost Mechanics comme creative dev, où j’ai produit beaucoup de jeux, des apps Apple TV, des installations… On a même fait une application de gestion pour le transport d’organes entre les hôpitaux !
En parallèle, j’ai donné pas mal de cours dans des écoles privées (ECV, Condé, ESP, ESD…) et j’ai rejoint en 2020 l’équipe pédagogique MMI Bordeaux2 en tant que maître de conférences associé. J’enseigne le dev front et la narration interactive, avec beaucoup de belles choses à venir l’an prochain, nous prévoyons des installations avec le Musée des Beaux Arts de Bordeaux3, ça va être vraiment bien !
Fierté
Je suis fier de mes étudiants ! C’est une immense satisfaction de les voir progresser, franchir des étapes, acquérir des savoir-faire. J’étais un peu inquiet, et ça fait vraiment plaisir de constater que tout se passe bien, dans la joie, avec de très belles réalisations. C’est très différent du travail de production, souvent orienté par et pour des questions budgétaires. Là, c’est de l’humain. Je ne suis pas une personne très fière, en général, mais ça, j’en suis vraiment heureux.
Sur un tout autre plan, je viens de participer à une production pour Vivatech4, le salon de l’innovation, avec l’agence lyonnaise Cher ami5. Un gros challenge technique, un showroom en 3D avec beaucoup de contenus, il a fallu créer des outils techniques pour permettre à l’équipe de calibrer la scénographie au détail près. C’était un vrai défi d’optimisation pour que tout soit fluide, avec une équipe à distance et un délai court. J’ai beaucoup appris et la prod est vraiment réussie !
Je pense aussi à un jeu produit pour Ralph Lauren, un platformer avec des ours en peluche. On a commencé sur le Web, et ça s’est ensuite déployé dans les boutiques flagships : des bornes d’arcade à l’ancienne, et du multi-joueur en vitrine avec des QR codes qui permettent à 4 passants de jouer ensemble en utilisant leur téléphone comme manette. De grosses contraintes techniques, sans réseau dans les boutiques, avec un serveur Node en local à installer de nuit à Londres et à Paris, c’était une super expérience ! J’aime sortir du Web pour passer à une expérience physique.
Qualité
La qualité c’est le soin apporté à tous les aspects : la façon de faire une chose, la façon de l’utiliser, la fluidité, l’utilité pour les usagers. Arriver à toucher les gens, si c’est une expérience, et à le faire bien, sans couture, élégant. C’est une chaîne de bon travail qui aboutit à un bon résultat. Le code, l’ergonomie des interfaces, tout doit être bien fait.
Mon domaine de prédilection, c’est la narration et l’émotion. Un Web qui raconte et qui fait ressentir. Je suis de plus en plus sensible à l’accessibilité de l’expérience, toucher avec peu, arriver à une belle intensité émotionnelle avec une solution technique sobre, minimale.
Le projet idéal est beau sur toute la ligne : le contenu, la forme, la technique...
Du sens et du beau, le fond et la forme ensemble, là c’est parfait. J’adorerais travailler sur un projet pour Arte, un truc dense culturellement, avec des ambitions créatives fortes.
Curiosité
7 ans de pop rock avec notre groupe, Katy’s Lips6, c’était formidable ! Le Krakatoa, la Rock School Barbey, les bars et plein de concerts de rue, ça nous a liés tous ensemble et c’était une sacrée expérience de création artistique : du piano, de la guitare et du chant pour moi, un guitariste, un bassiste, un batteur et plein de potes qui passaient avec leur instrument. Des copains de lycée qui vivent la vie d’artistes, la logistique, les balances, le studio — l’un de nous en a fait son métier — on en reparle à chaque fois qu’on se voit, c’est une famille de musique dans laquelle on a grandi.
J’attaque la rénovation d’une deuxième maison, c’est tout à fait différent et passionnant aussi. Passer d’un truc tout cassé à un espace où on se sent bien, c’est plaisant, et ça fait du bien de faire des travaux physiques. Du jeu vidéo, aussi, confinement oblige. En ce moment, je joue à Narita Boy7 sur Switch, un jeu indépendant crowdfundé, en pixel art, un hommage retro-gaming à la Synthwave dans lequel les personnages sont des programmes et des algorithmes, avec une super bande-son. J’ai beaucoup aimé Ori8, la bande-son est incroyable et les graphismes superbes, l’histoire très touchante, c’est une pépite. Et je lis beaucoup de science-fiction ! Dernièrement, Phare 239, l’histoire d’un gardien de phare de l’espace confronté à la solitude. Hugh Howey a écrit ce livre avant Silo10, et c’est vraiment bien.
Mes bons souvenirs à l’école, c’était la musique beaucoup plus que les cours. Et puis après 2 échecs, je suis rentré en MMI, et là, un nouveau monde s’est ouvert à moi : je suis passé de mauvais élève à major de promo ! L’apprentissage dans nos métiers, c’est toute la vie. Là, je suis en train d’apprendre la 3D, en participant au concours Alternate Realities11, avec le projet Vivatech j’ai eu envie de plus, et j’apprends à modéliser, à éclairer, à texturer…
noesya
C’est un projet entrepreneurial que j’ai depuis des années, mais là c’est encore mieux que ce que j’espérais ! Travailler avec des gens que j’apprécie, qui ont des valeurs, ça met la barre haut en matière d’ambition. Je n’imaginais pas qu’on pouvait concilier le travail et le sens, faire des choses utiles, un peu plus que juste trier ses poubelles. Être fier de faire du bon travail, mais surtout du travail utile, qui sert à des gens.